Le projet
Rappel du contexte
Historiquement, les conduits de fumée ont été intégrés dans les bâtiments d’habitation pour satisfaire aux premiers besoins que sont le chauffage et la cuisson des aliments. Au fur et à mesure des siècles, la technologie des appareils de combustion et la conception des cheminées (acier, maçonnerie, céramique…), ont évolué apportant toujours plus de sécurité dans l’habitat . Pour autant, entre 2010 et 2017, les incendies dans les conduits de cheminée ont représenté environ 6 % des causes avérées de départ d’incendie dans les bâtiments d’habitation, que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord.
Aujourd’hui, le conduit de fumée fait partie à part entière du bâtiment, notamment de par son interaction étroite avec le bâtiment pour répondre aux nouveaux besoins : performances énergétiques (étanchéité des bâtiments, rendement de combustion), économies d’énergie (récupération d’énergie) ou développement des énergies renouvelables (combustible bois). Ceci entraîne la révision des normes existantes et l’élaboration de nouvelles afin de prendre en compte l’ensemble des risques de naissance et de propagation du feu.
Objectifs du projet
Le LabCom OPTIFUM vise à caractériser les deux scénarii de propagation au feu avérés dans un bâtiment à usage d’habitation.
Le plus connu, scénario n°1, consiste au développement du feu à l’intérieur de l’installation de chauffage. Il peut théoriquement se déclarer au sein de la chambre de combustion de l’appareil de combustion ou à n’importe quelle hauteur du conduit d’évacuation de fumée. Le risque est généré par la nature de l’incendie et la transmission de la chaleur vers l’extérieur du conduit, tout particulièrement aux matériaux combustibles situés à proximité de ce dernier. Généralement, les matériaux concernés correspondent aux éléments de charpente ou de plancher du bâtiment résidentiel (bois en occurrence).
Le scénario n°2 considère la propagation du feu à travers la paroi extérieure du conduit de fumée. Ce scénario considère que l’incendie s’est déclaré dans la pièce où se situe le conduit de fumée et qu’à terme, par des phénomènes de rayonnement et de conductivité thermique, le conduit de fumée propage l’incendie à des pièces voisines. Ce scénario prend place dès lors que le conduit de fumée traverse une paroi de la pièce qu’elle soit verticale ou horizontale.